Sur les 11 stations concernées, 7 sont en Occitanie :
- deux d’entre elles sont localisées dans la plaine du Roussillon, région la plus méridionale du bassin Rhône-Méditerranée : le Fossella à St-Nazaire et le Bourdigoul à Toreilles 2 (66). Cette petite région regroupe plusieurs activités agricoles (viticulture, arboriculture et maraîchage). Il s’agit toutefois d’une région où l’urbanisation progresse et, bien que moins importante, la contamination par des pesticides d’origine non agricole n’est pas à exclure.
Les échantillons prélevés au niveau de la station du Fossella à St-Nazaire présentent une contamination systématique par l'imidaclopride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes très utilisé dans ce secteur pour lutter contre le Charançon rouge du palmier. Ce traitement, autorisé jusqu'en août 2018, est désormais interdit.
- l'une d'entre elle est située dans le Lauragais : le Mezeran à Villepinte (11) directement impacté par les cultures céréalières présentes le long de son linéaire.
- l'une d'entre elle est située sur le bassin versant de l'Etang de Thau : le Pallas à Loupian 2 (34) dont le bassin versant est marqué par la viticulture.
- deux d’entre elles sont localisées sur le bassin versant du Vistre, lui-même situé au carrefour des régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Occitanie et de la Vallée du Rhône : le Vistre à Saint-Laurent-d'Aigouze et la Cubelle à Le-Cailar (30). Le territoire se caractérise par une agriculture diversifiée (vignes, céréales et dans une moindre mesure arboriculture et maraîchage) et une urbanisation croissante.
Pour ces deux stations, le métolachlore (sans distinction des formes autorisée et interdite) est un herbicide presque systématiquement quantifié à des niveaux de concentrations souvent très élevés, jusqu'à 4.7 µg/l pour le Vistre à Saint-Laurent-d'Aigouze. Dans la très grande majorité des cas, le métolachlore mesuré correspond à la forme autorisée (S métolachlore). Toutefois, compte tenu des performances analytiques, pour des concentrations de métolachlore inférieures à 0,1 µg/l, il n'est pas possible d'affirmer que les concentrations mesurées correspondent à la forme autorisée (S Métolachlore).
- l'une d'entre elle est située sur le bassin versant de l'Etang de l'Or, voisin du bassin versant du Vistre : la Viredonne à Lansargues 2 (34) également impactée par des pressions agricole et urbaine.
Pour ces 7 stations, le glyphosate et son métabolite l'AMPA sont souvent quantifiés à des niveaux de concentrations très élevés, jusqu'à 5 µg/l pour le Glyphosate et 16 µg/l pour l'AMPA.
2 sont en Auvergne Rhône-Alpes :
- le bief de Cone à Montracol située dans l'Ain, entre Bresse et Dombes, présente une contamination récurrente par les métabolites OXA et EXA du S-métolachlore. Le S-métolachlore est un herbicide très utilisé sur les grandes cultures et notamment pour la culture du maïs très présente sur ce territoire. Le glyphosate et l'AMPA sont également quantifiés dans tous les échantillons prélevés, jusqu'à 2 µg/l pour le glyphosate et 100 µg/l pour l'AMPA.
- la station du ruisseau des Echets à Fleurieu-Sur-Saône (69) présente à la fois des concentrations cumulées en pesticides très élevées et un nombre de substances actives quantifiées élevé. En effet, sur la période, de 26 à 51 substances distinctes sont quantifiées dans un même échantillon. 50 % des échantillons sont contaminés par plus de 35 substances.
2 sont en
Bourgogne-Franche-Comté :
- la station de la Guyotte à Charette (71) et une station localisée sur l'un de ses affluents en amont, la station du ruisseau de l'étang du Moulin à Serley (71) impactées par les activités agricoles, principalement des cultures céréalières.
1 est en
Provence-Alpes-Côtes d'Azur :
- la station de la Camiole à Montauroux (83) située dans la plaine de Fayence à la limite Est du département du Var.