Les figures ci-dessous présentent, pour chacun des supports eau et sédiment, les fréquences de quantification des HAP quantifiés au moins une fois. Ce sont des composés qui s'adsorbent préférentiellement sur la phase particulaire, c'est la raison pour laquelle leur fréquence de quantification est plus importante sur le support sédiment.
Sur le support eau, le paramètre le plus fréquemment quantifié est le naphtalène (25 % pour le bassin Rhône-Méditerranée, 6 % pour le bassin de Corse). Dans sa fiche de données technico-économiques, l'Ineris indique que la majorité du naphtalène présent dans l'environnement provient de combustions incomplètes (pyrolyse), principalement du chauffage domestique au bois, et de la sublimation du naphtalène utilisé comme répulsif pour les mites.
A l'échelle des régions du bassin Rhône-Méditerranée :
Sur le support sédiment, pour le bassin Rhône-Méditerranée, le HAP le plus fréquemment quantifié est le benzo(b)fluoranthène suivi du fluoranthène, du pyrène et du benzo(a)pyrène. Pour le bassin de Corse, les HAP les plus fréquemment quantifiés sont, à égalité, le benzo(a)pyrène, le benzo(b)fluoranthène, le fluoranthène et le pyrène.
Le benzo(b)fluoranthène est quantifié dans 84 % des échantillons de sédiments prélevés sur le bassin Rhône-Méditerranée. Dans sa fiche de données technico-économiques, l'Ineris indique que les principales sources de benzo(b)fluoranthène dans l'environnement sont anthropiques : combustion incomplète d'hydrocarbures ou de charbon. Le raffinage du pétrole, la cokéfaction du charbon et le trafic automobile constituent des sources d'exposition importantes. Des concentrations élevées atteignant 10 g/kg peuvent être trouvées dans l'asphalte.
Quel que soit le support, l'occurence et les concentrations mesurées pour les HAP sont nettement plus importantes pour le bassin Rhône-Méditerranée.
Pour exemple, le benzo(b)fluoranthène quantifié dans les sédiments :
Exemple de lecture du graphique :
Sur la période, le naphtalène, substance de l'état chimique, a été quantifié :