Les figures ci-dessous présentent, pour chacun des supports eau et sédiment, les fréquences de quantification des HAP quantifiés au moins une fois. Ce sont des composés qui s'adsorbent préférentiellement sur la phase particulaire, c'est la raison pour laquelle leur fréquence de quantification est plus importante sur le support sédiment.
Sur le support eau, les composés les plus fréquemment quantifiés varient entre le bassin Rhône-Méditerranée et le bassin de Corse :
Le paramètre le plus quantifié pour le bassin de Corse reste le naphtalène (19 %). Dans sa fiche de données toxicologiques et environnementales, l'Ineris indique que la majorité du naphtalène présent dans l'environnement provient de combustions incomplètes (pyrolyse), principalement du chauffage domestique au bois, et de la sublimation du naphtalène utilisé comme répulsif pour les mites.
Le paramètre le plus quantifié pour le bassin Rhône-Méditerranée est le benzo(b)fluoranthène (53 %). Dans sa fiche de données toxicologiques et environnementales, l'Ineris indique que les principales sources de benzo(b)fluoranthène dans l'environnement sont anthropiques : combustion incomplète d'hydrocarbures ou de charbon. Le raffinage du pétrole, la cokéfaction du charbon et le trafic automobile constituent des sources d'exposition importantes. Des concentrations élevées atteignant 10 g/kg peuvent être trouvées dans l'asphalte.
A l'échelle des régions du bassin Rhône-Méditerranée :
les régions du nord du bassin présentent les fréquences de quantification de HAP les plus importantes : le benzo(b)fluoranthène est quantifié dans 83 % des prélèvements effectués en Bourgogne-Franche-Comté et dans 53 % des prélèvements effectués en Auvergne-Rhône-Alpes ;
les régions du sud du bassin présentent des fréquences de quantification de HAP moins importantes. Le naphtalène est le principal paramètre quantifié en Provence-Alpes-Côtes-d'Azur et en Occitanie, respectivement 43 % et 34 %.
Sur le support sédiment, le HAP le plus fréquemment quantifié pour le bassin Rhône-Méditerranée et le bassin de Corse est le benzo(b)fluoranthène.
Quel que soit le support, l'occurence et les concentrations mesurées pour les HAP sont nettement plus importantes pour le bassin Rhône-Méditerranée.
Pour exemple, le paramètre le plus quantifié dans les sédiments, le benzo(b)fluoranthène, présente :