L'évaluation de l’état chimique des eaux souterraines à la station consiste à déterminer, pour un ensemble de polluants (nitrates, pesticides, polluants d'origine industrielle, produits pharmaceutiques...), si des dépassements de la valeur seuil nationale (ou norme de qualité européenne ou valeur seuil bassin liée au fond hydrogéochimique) sont constatés. Deux valeurs caractéristiques sont calculées (moyenne des moyennes annuelles et fréquence de dépassement des concentrations) puis comparées aux différentes valeurs seuils existantes. Cette évaluation conduit à deux états possibles : bon état (couleur bleue) ou état médiocre (couleur rouge).
En 2022, le pourcentage de stations en état médiocre est en légère augmentation par rapport aux états constatés les années précédentes. Cette augmentation peut s’expliquer par la recherche, à partir de 2022, de 68 nouvelles molécules non recherchées jusqu’à présent dont certains métabolites de pesticides tels que le métolachlore NOA.
Sur le bassin Rhône Méditerranée, sur la période 2017 - 2022, entre 77,2 % et 81,2 % des stations du réseau de contrôle de surveillance (RCS) ont présenté un bon état chimique. En 2022, 22,5 % des stations RCS présentent un état médiocre (contre 19,8 % en 2021 et 18,8 % en 2020).
Les stations qui présentent un état chimique médiocre sont principalement situées sur des masses d’eau souterraines à risque de non atteinte des objectifs de bon état chimique. Elles appartiennent donc de fait au contrôle opérationnel (CO).
Concernant plus particulièrement le CO, un peu plus de 50 % des stations ont présenté un état chimique médiocre entre 2017 et 2022. A partir de 2022, le nombre de stations CO en mauvais état est en légère augmentation (54.7 % en 2022 contre 51,8 % en moyenne sur les années 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021), en lien avec la recherche de nouvelles substances.
Sur le bassin de Corse, les points appartiennent au RCS et sont globalement en bon état chimique (plus de 94 %). Seul le forage d'Osani, situé sur la côte ouest de la Corse, apparaît avec les sulfates comme paramètre déclassant.
Les fortes concentrations sont majoritairement observées sur la période d'avril à mai et les plus faibles sur le mois d'octobre. Ceci pourrait être dû à une intrusion saline d'origine naturelle, ou du fait des pompages pour les besoins en alimentation en eau potable.
Etat chimique à la station - Données 2017-2022