Eaux souterraines

1. L'état des eaux souterraines

1.1. L'état chimique des eaux souterraines

L'évaluation de l’état chimique des eaux souterraines au point consiste à déterminer, pour un ensemble de polluants (pesticides, polluants d'origine industrielle, produits pharmaceutiques...), si sont constatés des dépassements de la valeur seuil nationale (ou norme de qualité européenne ou valeur seuil bassin liée au fond hydrogéochimique). Deux valeurs caractéristiques sont calculées (moyenne des moyennes annuelles et fréquence de dépassement des concentrations) puis comparées aux différentes valeurs seuils existantes. Cette évaluation conduit à deux états possibles : bon état (couleur bleue) ou état médiocre (couleur rouge).

Par rapport aux états constatés en 2015 et 2016, le pourcentage de stations en état médiocre est un peu plus élévé depuis 2017. Cette augmentation du nombre de stations en état médiocre par rapport aux années précédentes peut s'expliquer par :

  • la recherche systématique de « pesticides » sur toutes les stations de suivi RCS en application de l’arrêté du 7 août 2015 ;

  • et l'ajout de la recherche du métolachlore ESA dans la liste des pesticides recherchés.

Sur le bassin Rhône Méditerranée, entre 2015 et 2020, entre 75 % et 80 % des points du réseau de contrôle de surveillance (RCS) ont présenté un bon état chimique. En 2020, 20,3% des stations RCS présentent un état médiocre (contre 21,4 % en 2019 et 24,6 % en 2018).

Les stations qui présentent un état chimique médiocre sont principalement situées sur des masses d’eau souterraines à risque de non atteinte des objectifs de bon état chimique. Elles appartiennent donc de fait au contrôle opérationnel (CO).

Concernant plus particulièrement le CO, environ 50 % des stations ont présenté un état chimique médiocre entre 2015 et 2020. A partir de 2017, le nombre de stations CO en mauvais état est en légère augmentation (47,1 % en moyenne sur les années 2015 et 2016 contre 51,8 % en moyenne sur les années 2017, 2018, 2019 et 2020), en lien avec la recherche de nouvelles substances.

Sur le bassin de Corse, les points appartiennent au RCS et sont globalement en bon état chimique.

Seul le forage d'Osani, situé sur la côte ouest de la Corse, apparait avec les sulfates comme paramètre déclassant. Les fortes concentrations sont majoritairement observées sur la période de avril-mai et les plus faibles sur le mois d'octobre. Ceci pourrait être dû à une intrusion saline d'origine naturelle, ou du fait des pompages pour les besoins en alimentation en eau potable.

Etat chimique des stations des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse.