Le phytoplancton rassemble l'ensemble des organismes végétaux vivant en suspension dans l'eau. Le phytoplancton est à la base de la chaîne alimentaire en servant de nourriture aux organismes animaux (zooplancton, poissons...).
Les caractéristiques du milieu (disponibilité des nutriments, température de l'eau, stabilité de la colonne d'eau...) ont une incidence sur la composition spécifique du peuplement phytoplanctonique et sur l'abondance du phytoplancton (reflétée par la teneur en chlorophylle a).
L'indice IPLAC (Indice Phytoplancton LACustre) prend en compte ces deux composantes du phytoplancton pour évaluer l'état de cet élément de qualité biologique (métrique de biomasse algale MBA et métrique de composition spécifique MCS).
Plus l’indice IPLAC tend vers 1, plus l’élément de qualité phytoplanctonique s’apparente au très bon état.
MBA : Métrique de Biomasse Algale.
MCS : Métrique de Composition Spécifique.
NC : Non Calculable.
Indices 2020 calculés avec le SEEE (V1.1.0)
Qualification : la qualification de la donnée est le niveau de confiance qu’un opérateur a dans la conformité d'un enregistrement (Correcte/Incertaine/Incorrecte)
L'indice IPLAC s'applique à l'ensemble des plans d'eau suivis (naturels et d'origine anthropique) dans le cadre de l'évaluation de l'état ou du potentiel écologique.
La majorité des plans d'eau suivis en 2020 (63 %, 15/24) affiche une bonne à très bonne classe d'état vis-à-vis de cet élément de qualité biologique.
Neuf plans d'eau ne satisfont pas au bon état et sont classés en état moyen. La métrique de biomasse algale (MBA) est alors bien souvent celle qui présente les valeurs les plus basses et tire la valeur de l'IPLAC vers le bas, reflet des forts développement algaux touchant ces plans d'eau. La MBA atteint ainsi des valeurs de niveau médiocre pour 6 de ces plans d'eau (Vingeanne, Verne, Calacuccia, Devesset, Vesoul, Aulnes) et même de niveau mauvais pour Panthier. Pour certains d'entre eux (Vingeanne, Panthier, Devesset) cette évaluation en état moyen d'après l'IPLAC paraît surévaluée du fait de la non prise en compte de certains taxons dans le calcul de l'indice, taxons pourtant indicateurs de milieux altérés.
Les 10 plus fortes valeurs observées en chlorophylle a (µg/l) lors du suivi 2020
Le dosage de la chlorophylle a reflète la quantité de biomasse algale du plan d'eau.
Les plus fortes concentrations (> 40 µg/l) sont mesurées sur des milieux de faible profondeur, de type étang : Vesoul (2 m de profondeur), Aulnes (5m de profondeur), ainsi que sur les réservoirs de Panthier et de la Vingeanne. Ce dernier plan d'eau, accompagné du lac de Devesset, sont les deux seuls plans d'eau apparaissant à deux reprises dans ce classement, reflet de milieux enclins à des développements algaux importants.
Cette liste comprend également les plans d'eau de Carcès et de Montrevel-en-Bresse où des biomasses notables peuvent être observées sur certaines campagnes de mesures. La valeur IPLAC obtenue sur ces deux milieux (bon état IPLAC) paraît ainsi surévaluée.
Les 10 plus faibles valeurs de transparence observées (mètre) lors du suivi 2020
La transparence des eaux est classiquement inversement corrélée avec l'importance du développement phytoplanctonique. Le tableau ci-dessous liste les dix plus faibles valeurs de transparence observées en 2020.
Il n'est pas étonnant de retrouver le réservoir de la Vingeanne et la gravière de Vesoul, cités à plusieurs reprises parmi les plans d'eau présentant les plus faibles transparences observées. Les valeurs mesurées sont particulièrement faibles et directement influencées par les importants développements algaux constatés. Le réservoir de Panthier et l'étang des Aulnes apparaissent aussi logiquement dans ce classement.
Il peut par contre paraître étonnant d'observer que la première place est occupée par l'étang de Jouarres alors que ce plan d'eau ne ressort pas des analyses précédentes. Il s'avère que la faible transparence est dans ce cas expliquée par la présence de particules fines minérales en suspension dans l'eau (milieu constamment brassé par les vents et au fond argilo-limoneux). Cette valeur n'illustre donc pas un développement algal excessif. L'élément de qualité transparence n'est donc pas pris en compte dans l'évaluation de l'état de ce plan d'eau (exception locale).
Les 5 plus fortes valeurs de transparence observées (mètre) lors du suivi 2020
Les plus fortes valeurs concernent une grande retenue profonde (120 m) de haute altitude (1695 m), située en Isère, entre les massifs de Belledonne et des Grandes Rousses (Grand-Maison), la gravière d'Anse (alimentée par la nappe alluviale d'accompagnement de la Saône) et le lac de Paladru. Sur tous ces plans d'eau, des transparences de plus de 7.5 mètres de profondeur ont été observées, illustrant la faible productivité primaire de ces milieux.