Les polluants spécifiques de l'état écologique sont des substances dangereuses recensées comme étant déversées en quantité significative dans les masses d'eau de chaque bassin ou sous-bassin hydrographique (Arrêté du 17 octobre 2018 modifiant l’arrêté du 25 janvier 2010 - Art. 2, II, 3°).
Sur les bassins Rhône-Méditerranée et de Corse, 17 polluants sont pris en compte dans l'évaluation de l'état écologique :
- 4 métaux et métalloïdes (arsenic, chrome, cuivre et zinc) ;
- 13 polluants synthétiques (12 pesticides et un métabolite de pesticides - AMPA).
Les micropolluants pris en compte dans cette analyse sont des métaux et des pesticides. Les autres familles de micropolluants synthétiques, notamment d'origine industrielle, ne sont pas représentés. De fait, l'analyse de la carte ci-dessous n'offre qu'une vision partielle de la contamination des eaux superficielles par les micropolluants.
L'arsenic est la substance qui déclasse le plus grand nombre de stations. Il peut provenir du fond géochimique, parfois aggravé par des activités anthropiques. C'est par exemple le cas par exemple de l'Orbiel à Villalier (Aude) dont les concentrations excessives en arsenic proviennent du lessivage des anciennes mines d'or. Il peut également provenir d'anciens traitements des vignes par des produits à base d'arséniates, c'est le cas par exemple de l'Ardières à Saint-Jean-d'Ardières (Rhône).
Sur le bassin de Corse, seul le Luri est déclassé par des concentrations excessives en arsenic (fond géochimique accentué par le lessivage des anciennes mines).
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Exemple de lecture du graphique: l'arsenic déclasse 21 stations, soit 37 % des stations en mauvais état pour cet élément de qualité.