Cours d'eau

L'hydrométrie

L'hydrométrie est la mesure des caractéristiques des écoulements, elle permet d’apporter une description quantitative des débits d'eau. Le suivi quantitatif des cours d’eau est assuré par les services de l’Etat. Il permet de connaitre l'évolution des débits de certains cours d'eau caractéristiques sur de longues périodes. Les données de ces stations sont consultables sur la banque hydro du Ministère en charge de l'environnement. Les données acquises dans ce cadre servent à améliorer la connaissance du régime des cours d’eau et permettent la mise en œuvre de procédures réglementaires visant à mieux régir le partage de la ressource (ex : Loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006). Des informations sur la situation hydrologique sont également disponibles sur le site eaufrance où sont publiés des bulletins de situation hydrologique.

Bilan hydrologique de l'année 2020.

1er trimestre (janvier à mars)

Le déficit de précipitations au début de l’année n’a pas permis une poursuite de l’amélioration de la situation des cours d’eau du bassin. Les faibles précipitations entrainent aussi la dégradation des débits des cours d’eau en particulier en régions Auvergne Rhône-Alpes (AURA) et Bourgogne-Franche-Comté (BFC) (> 80 %) mais aussi en PACA et sur le versant méditerranéen de l’Occitanie (> 60 %). A partir du milieu du premier trimestre, la situation des cours d’eau s’améliore en Bourgogne-Franche-Comté et à l’est du bassin. Le débit des cours d’eau augmente sur ces régions. Les cours d’eau de Bourgogne-Franche-Comté et de l’Est d’Auvergne-Rhône-Alpes profitent de la fonte des neiges et enregistrent en conséquence des débits en augmentation. La proportion des rivières à débit fort à très fort augmente. Dans une moindre mesure, la situation des cours d’eau de la région PACA s’améliore légèrement. La reprise de la végétation, la diminution des pluies efficaces et l’augmentation de l’évapotranspiration à partir de la fin du trimestre ralentissent la recharge des nappes. Au 10 avril 2020, deux départements sont placés en alerte et limitent les usages de l’eau sur les eaux souterraines : l’Ain (Dombes-Certines) et la Drôme (Valloire, Gallaure, Drôme des Collines et Plaine de Valence).

2ème trimestre (avril à juin)

De fortes précipitations ont été enregistrées sur le bassin au début du mois de mai. Malgré cela, neuf départements ont pris des mesures de limitation des usages de l’eau, liées aux déficits pluviométriques des années précédentes. Les précipitations du mois de mai, abondantes par endroit (supérieures à 100 mm) ont été enregistrées sur les départements déficitaires de l’est du bassin. Les précipitations sur l’ensemble de bassin durant la première décade de juin ont permis d’améliorer la situation hydrique, hormis sur la Bourgogne et la Franche-Comté où les précipitations et les débits de cours d’eau sont restés faibles avec ponctuellement quelques assecs. Les précipitations de mai et juin ont été globalement bénéfiques aux milieux aquatiques.

3ème trimestre (juillet à septembre)

Les deux premières décades de septembre se caractérisent par la poursuite des conditions de températures estivales voire caniculaires. En fin de mois, les précipitations reviennent localement sur le bassin et les températures se rafraîchissent. Si la situation de certains cours d’eau s’améliore, elle reste cependant tendue sur bon nombre de rivières en Auvergne-Rhône-Alpes et en Bourgogne-Franche-Comté. Suite aux précipitations sur le versant méditerranéen de l’Occitanie et en PACA, la situation des cours d’eau en cette fin de mois s’améliore. Les sols demeurent secs sur une grande partie du bassin excepté sur les reliefs. Le bassin est encore caractérisé par une situation de sécheresse et une prolongation tardive de la période de basses eaux jusqu’en octobre.

4ème trimestre (octobre à décembre)

En octobre, les pluies arrosent le nord du bassin mais sont réduites dans le sud. La situation des cours d’eau de la région Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) s’améliore, et en région Bourgogne Franche-Comté (BFC) la proportion des cours d’eau à débit faible à très faible diminue. Novembre se caractérise par un déficit de pluies et des températures supérieures à la normale (+ 2,4°C) en région AURA. Les sols restent majoritairement humides excepté pour les départements méditerranéens. La situation des cours d’eau se dégrade avec une augmentation de la part de cours d’eau à débit faible à très faible. La recharge des principales nappes d’eau souterraines n’est pas entamée en novembre. Les pluies de décembre permettent l’amélioration des débits des cours d’eau mais ne permettent pas un remplissage significatif des aquifères souterrains. Début janvier, seul le département de l’Ain conserve des mesures préfectorales de limitation des usages de l’eau au niveau alerte renforcée sur les eaux souterraines de la zone d’alerte Dombes-Certines.

Stations hydrométriques représentatives du bassin

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